rafqa

L'Icône de Ste. Rafqa présente sa vie, sa spiritualité, et donne son message à l'humanité.

Tout d'abord, l'icône plonge dans une couleur dorée qui l'entoure de tous les côtés, pour nous dire que Rafqa durant toute sa vie était en présence de Dieu le Père.

Rafqa avait le nom de Boutrossieh (Pierrette), et c'est en devenant moniale recluse dans l'Ordre Libanais Maronite qu'elle a pris le nom de sa mère: Rafqa. Et en nous présentant ce nom en syriaque (mort-Rafqa), l'icône voulait nous présenter derrière Rafqa toute une tradition de la "mère" Eglise Antiochienne Maronite dont la Ste. assure la continuité.

La présence de l'Eglise Maronite est signifiée visiblement sur l'icône: à gauche, par le bâtiment blanc qui évoque les lieux monastiques où Rafqa vécut en recluse la dernière partie de sa vie; à droite, par le Cèdre Crucifère, à la fois emblème national et sceptre Patriarcale (croix à trois branches).

Rafqa accepte ses douleurs avec un silence et une contemplation du mystère divin. Sa maladie a duré 29 ans, durant lesquels elle était alitée sans

pouvoir faire un petit mouvement. Elle n'a jamais demandé un médicament ni un médecin..., et quand elle allait chez le médecin c'est par soumission au vœu de l'obéissance. Sa patience était inouie, elle ne cessait de répéter le nom de Dieu et du Crucifié.

Dans sa passion et ses souffrances, elle ne se plaignait jamais de ses souffrances, ni du manque de soin; mais elle gardait sur ses lèvres un sourire céleste et se réjouissait d'une joie toute spirituelle.

Jamais elle n'a voulu alléger ses douleurs; mais elle voulait, à travers ses souffrances, alléger celles de son Bien-Aimé; pour cela elle a tout accepté avec joie et silence. Rafqa a vécu ses souffrances par amour ardent et profond pour la croix du Christ vers laquelle elle tend de tout son être.

Une paix intérieure illumine son visage souffrant et le rend transparent, reflétant le plus profond de son âme unie à la lumière divine.

Sa bouche, petite et fermée, marque le silence plein de comtemplation du mystère du Christ.

Rafqa, se tenant entre l'Eglise et le Cèdre, est un lien qui unit le peuple et sa terre avec son Eglise, pour leur rappeler qu'ils sont marqués par un appel à la sainteté. Ses mains expriment ce dialogue et ce défi: du monastère au Cèdre et vice-versa.

Elle est tournée légèrement vers la croix, en forme de Cèdre Crucifère, vers laquelle ses yeux se dirigent, la tête penchée. Par sa main droite, elle montre la croix et le Cèdre du Liban, sa patrie, comme si de sa montagne et de son Eglise, elle se dirige vers la Gloire et la vie éternelle. De sa main gauche, elle suplie, dans la prière, d'être associée au Mystère de la Rédemption.

Cette croix qui devient elle-même arbre de vie, après le don de soi du Seigneur pour le salut du monde, enfonce ses racines dans la montagne qui est dans son intérieur noire et morte. Mais grâce à cette arbre de vie, elle s'ouvre comme un cœur, lieu d'amour et de vie, pour donner au monde la source de vie qui vient remplir le calice de sacrifice présenté sur l'autel du monde. Ce calice, de couleur pourpre symbolise l'offrande de la vie de Rafqa.

Cette grotte symbolise aussi la cellule de Rafqa où elle a vécu ses souffrances durant les 29 ans de son calvaire terrestre.

Rafqa est une des vierges sages qui a de l'huile en réserve pour conserver sa lampe allumée et être prête à recevoir l'époux.

Debout, en position des gens ressuscités, Rafqa se tient sous le "ciborium", édifice sacré qui honore le divin, entre deux colonnes ornées qui soutiennent l'arc central, et sur un "suppedanum" dont les couleurs vertes indiquent la fertilité de sa vie.

La couleur bleue du "ciborium", couleur de la transcendance, exprime la gloire inaccessible de la divinité. La souffrance est marquée par la couleur pourpre du "ciborium", symbole à la fois de la souffrance et de la royauté.

Deux paons se trouvent des deux côtés de la Ste. Rafqa, pour montrer la vie céleste qu'elle vivait déjà sur terre. Ils sont complémentaires, l'un symbolise le combat spirituel et la victoire sur le mal, l'autre la gloire du paradis retrouvée grâce à la manducation du fruit de l'Arbre de la Croix.

L'habit noir de Rafqa, marque sa vie moniale et son refus de tous les biens terrestres.

Les coussins derrière Rafqa, de couleur rouge et verte, symbolisent sa vie, rendue féconde par la souffrance.

Le rosaire que Rafqa porte sur le bras gauche montre sa grande vénération à la Sainte Vierge et le début de la période de ses douleurs.

Ste. Rafqa reste à travers les siècles, celle qui aide les gens physiquement par les guérisons faites par son intercession, et spirituellement par l'exemple de sa vie.

** Cette icône a été conçue et exécutée par les sœurs carmélites de l'Unité à Harissa, sous la direction de l'Ordre Libanais Maronite.